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Des équipes en galère, impact de la météo: notre expert dévoile ce qu'il faut retenir de la Flèche Wallonne

La Flèche Wallonne a rendu son verdict. Stephen Williams a réussi à surprendre les favoris pour s'offrir une victoire de prestige, au terme d'une course chaotique, marquée par des conditions météos dantesques. Pour débriefer cette course, nous avons fait appel à Kevin Van Melsen, ancien coureur belge aujourd'hui directeur sportif de l'équipe Circus-Re Uz-Technord.

"La météo a joué un rôle important, pas mal de coureurs en ont souffert", nous déclare-t-il d'entrée en abordant les points clés de l'épreuve. "Souvent, les grimpeurs sont moins en chair que les typés flandriens. Pour les grimpeurs, c'est parfois plus compliqué de se mesurer au mauvais temps", a-t-il poursuivi. Le froid, justement, est un facteur important dans la performance d'un coureur. "Il y a des coureurs à qui ça bloque totalement les jambes et à mon avis, c'était le cas pour Pidcock. La condition est certainement bonne. Je pense qu'il a été pris par le froid et que ça lui a bloqué les jambes. Sur une ascension comme ça, il n'y a pas de miracle, c'est terminé", nous confirme-t-il. 

Sur le plan tactique, maintenant, Van Melsen a livré un verdict précis. Selon lui, quelques équipes ont commis d'étonnantes erreurs. "Ineos est passé carrément à travers, avec un Pidcock qui a subi cette météo difficile", donne-t-il en exemple. "Puis le groupe UAE et Education First ont alors pu contrôler la course. UAE avait de très bons coureurs au départ, mais qui se sont complètement troués. Il n'y a personne dans le premier groupe à la fin, mais ce sont eux qui ont décanté la course", analyse-t-il, avouant par contre avoir été surpris par leur relative faiblesse de ces groupes sur le Mur de Huy. 

Lors du dernier passage, c'est à nouveau une erreur, un manque de vigilance cette fois, qui a permis à Williams de faire parler ses qualités, après avoir déjà montré de quoi il était capable plus tôt dans la course. "Dans le final, on a vu que Stephen Williams était très costaud, dans la dernière ascension du Mur de Huy", précise notre consultant, remettant par contre en cause les tactiques de AG2R ou encore Jumbo-Visma, qui se sont ratés en ne prenant pas réellement en compte Williams dans la gestion de la dernière ascension, avec un certain manque d'anticipation. 

Alors que retenir de cette course, avec en perspective, la mythique cours de Liège-Bastogne-Liège, prévue dimanche ? "Les ascensions sont plus longues, ce n'est pas le même effort, mais les conditions climatiques ne seront peut-être pas non plus excellentes, c'est un indicateur important. Les coureurs qui ont eu des difficultés avec ça, aujourd'hui, auront les mêmes problèmes ce week-end", avance Van Melsen.

Réponse ce dimanche !

 

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